Ne m'en voulez-pas mais Francis Ryck a toujours été et sera toujours pour moi Yves. Mais ça n'a pas grande importance. Dites-vous simplement qu'à chaque fois que je m'oublierai à dire Yves, je parlerai bien de ce Francis Ryck que vous aimez. S'il y a bien une spécificité ô combien respectable, et pas forcément si évidente chez d'autres auteurs, chez Yves, c'est la totale adéquation entre ce qu'il écrivait et ce qu'il était vraiment, son attachement sincère à ses personnages hors du commun, le goût pour tous ces petits moments magiques de l'existence qui vous font oublier la terrible noirceur de notre condition. Je pense que les amateurs de Ryck forment une confrérie un peu à part et définitivement originale. Je sais qu'il y a un peu partout, disséminés, des fans orphelins, qui n'ont pas eu ma chance mais qui ressentent probablement un manque et qui, pourquoi pas, aimeraient s'exprimer sur Yves. Je ne demande pas mieux. J'aimerais que ce blog ressemble à Yves et soit une merveilleuse auberge espagnole où, comme dans ses romans, quelqu'un rapplique avec un oignon blanc, une bouteille, un peu de chaleur. Ne me laissez pas tomber ! Parlez-moi de Ryck. Envoyez-moi vos critiques et témoignages. Posez-moi des questions même, pourquoi pas ? Vous serez toujours les bienvenus ici.
Merci d'avance.
Contacts
Michèle Delville
mdelville@hotmail.com
tel : 212.787.1323
Dominique Delville
taanit@hotmail.fr
tel : 0652418348
Avant - Propos
Francis Ryck était mon ami. Un ami de 27 ans.
Il n'était d'aucune chapelle et ne jouait pas le jeu du parisianisme mondain qui vous ouvre toutes les portes. Du coup, on parle moins de lui que de certains autres... C'est totalement injuste.
Francis Ryck était un écrivain majeur de la Série Noire mais il était surtout un écrivain majeur tout court.
Il détestait d'ailleurs, à juste titre, son étiquette d'auteur de polar qui lui collait à la peau.
Tous ceux qui ont lu une Série Noire de Ryck peuvent témoigner de son refus des codes et clichés du genre, de son indubitable originalité.
Il a écrit quelques merveilles sous le nom d'Yves Dieryck avant d'intégrer la Noire.
Ses héritières, ses filles Michèle et Dominique, vont faire rééditer ces oeuvres mais vous pouvez vous les procurer sur le net si vous ne voulez pas attendre. Vous verrez l'importance évidente de l'auteur et cela éclairera d'un jour nouveau toute son oeuvre à la Série Noire.
Promenade en marge restera probablement son plus beau roman. C'était en tout cas son avis et celui de tous ceux qui l'ont lu.
Bonne lecture !
Francis Ryck était mon ami. Un ami de 27 ans.
Il n'était d'aucune chapelle et ne jouait pas le jeu du parisianisme mondain qui vous ouvre toutes les portes. Du coup, on parle moins de lui que de certains autres... C'est totalement injuste.
Francis Ryck était un écrivain majeur de la Série Noire mais il était surtout un écrivain majeur tout court.
Il détestait d'ailleurs, à juste titre, son étiquette d'auteur de polar qui lui collait à la peau.
Tous ceux qui ont lu une Série Noire de Ryck peuvent témoigner de son refus des codes et clichés du genre, de son indubitable originalité.
Il a écrit quelques merveilles sous le nom d'Yves Dieryck avant d'intégrer la Noire.
Ses héritières, ses filles Michèle et Dominique, vont faire rééditer ces oeuvres mais vous pouvez vous les procurer sur le net si vous ne voulez pas attendre. Vous verrez l'importance évidente de l'auteur et cela éclairera d'un jour nouveau toute son oeuvre à la Série Noire.
Promenade en marge restera probablement son plus beau roman. C'était en tout cas son avis et celui de tous ceux qui l'ont lu.
Bonne lecture !
Ses oeuvres
Albin Michel sous le nom d’Yves Dieryck :
• Au pied du mur (1957)
• Les barreaux de bois (1959)
• La panique (1962)
• Promenade en marge (1964) Grand Prix de la Société des gens de lettres
• Les Importuns (1965)
Collection Punch Presses De La Cité sous le nom de Francis Ryck :
• Les heures ouvrables (1963) (adapté au cinéma sous le titre « Une souris chez les hommes » réalisé par Jacques Poitrenaud)
• Nature morte aux châtaignes (1963)
Plon :
• L’histoire d’une psychose (1964)
• L’apprentissage (1965)
Gallimard Série Noire:
• Opération Millibar (1966)
• Ashram Drame (1966)
• Feu vert pour poissons rouges (1967)
• Le cimetière des durs (1968) (adapté à la télévision sous le même titre par Yvan Butler)
• Incognito pour ailleurs (1968)
• La peau de Torpedo (1968) (adapté au cinéma sous le même titre par Jean Delannoy)
• Drôle de pistolet (1969) (adapté au cinéma sous le titre « Le silencieux » par Claude Pinoteau)
• Paris va mourir (1969)
• L’incroyant (1970)
• Les chasseurs de sable (1971)
• Le compagnon indésirable (1973) (adapté au cinéma sous le titre « Le secret » par Robert Enrico)
• Voulez-vous mourir avec moi ? (1973) (adapté au cinéma sous le même titre [ titre original allemand : Der Kuß des tigers ], par Petra Haffter)
• Le prix des choses
• Le testament d’Amérique (1974)
• Effraction (1975) (adapté au cinéma sous le même titre par Daniel Duval)
Super Noire :
• Les fils des alligators (1977) (adapté à la télévision sous le même titre par André Farwagi)
• Nos intentions sont pacifiques (1977) (adapté au cinéma sous le titre « L’entourloupe » par Gérard Pirès)
• Prière de se pencher au dehors (1978)
Hors série :
• Nous n’irons pas à Valparaiso (1980)
Albin Michel :
• Le piège (1981) (adapté au cinéma sous le titre « Deux minutes de soleil en plus » par Gérard Vergez)
• Le nuage et la foudre (1982)
• Le conseil de famille (1983) (adapté au cinéma sous le même titre par Costa Gavras)
Balland :
• Il fera beau à Deauville (1984)
Ramsay :
• Requiem pour un navire (1989)
• Les montagnes bleues de Guilin (avec Marina Edo)
Albin Michel :
• Un cheval mort dans une baignoire (1986)
• Autobiographie d’un tueur professionnel (1987)
• Le point de jonction (2000)
Presses De La Cité :
• Les genoux cagneux (avec Marina Edo) (1990) (adapté à la télévision sous le même titre par Hervé Baslé)
• Les relations dangereuses (avec Marina Edo) (1991)
• L’été de Mathieu (avec Marina Edo) (1992) (adapté à la télévision sous le même titre par Sylvie Durepaire)
• La petite fille dans la forêt (avec Marina Edo) (1993)
Denoël :
• L’honneur des rats (1995)
• La toile d’araignée dans le rétroviseur (avec Marina Edo) (1995)
• L’autre versant de la nuit (avec Marina Edo) (1996)
• Satan S.A (1998) (réédition d'Ashram Drame)
Albin Michel :
• Mauvais sort (avec Marina Edo) (1999)
Gallimard :Série Noire :
• Fissure (1998)
La Noire :
• Le chemin des enfants morts (2001)
L’Archipel :
• La discipline du diable (2004)
Scali :
• La casse (2007)
Melis Editions :
• L’enfant du lac (2007)
Un joli poème
Un vrai amoureux de Francis Ryck qui a tout naturellement sa place ici!
25.08.2007
compagnon de poche
Alain Guillaume
J'aime pas trop agiter la cloche
de l'appel aux morts
les condoléances
la pose des âmes "bouleversées"
par la disparition d'un con célèbre
non non
me cherchez pas
sur la photo de famille
pourtant aujourd'hui
je peux pas chanstiquer
maquiller ma peine
une bien réelle
légère
mais là
nuage échappé du peloton
compagnon de poche
a l'effiloche
dans le ciel d'été
oh fors les amateurs
de la série noire de ma génération
son nom disait pas grand-chose
le bonhomme était plutôt discret
c'était même carrément Fort Knox
(a-t-il travaillé
dans les services secrets de la marine?
hum...no comment)
bien avant qu'eclatent
les éblouissants stylistes
ADG et Manchette
il était déjà là
dans l'ombre début cinquante
avec ses héros solitaires
et plus que désillusionnés
tueurs a gages
et marginaux errants
avec ce ton a lui
toujours écrit au présent
jamais un nom de famille
toujours un prénom
et prêt a le troquer
changer d'identité
pour un autre
de prénom
héros qui cherchaient une issue
une faille de lumière
en évitant les pièges a loups
les champs de mines
silhouettes esquissées
hors des conventions folkloriques
du genre
avec le milligramme de vécu
qui faisait toute la différence
oui
depuis trente ans
en dépit des purges sévères
des épurations salutaires
des passages par dessus bord
parmi les livres
qui vous "accompagnent"
vers le dernier îlot
les siens ont résisté
ils sont toujours là
sur mes étagères
et même les "incunables"
écrit sous le nom d'Yves Dieryck
et il se pourrait bien
que ce soir
je glisse un doigt accrocheur de poussière
sur la bordure jaune
des pages de la noire
années soixante
et refasse craquer
la petite musique
d'un indien silencieux
Francis Ryck est mort
http://aguillaume.blogsudouest.com/?s=Francis+Ryck
25.08.2007
compagnon de poche
Alain Guillaume
J'aime pas trop agiter la cloche
de l'appel aux morts
les condoléances
la pose des âmes "bouleversées"
par la disparition d'un con célèbre
non non
me cherchez pas
sur la photo de famille
pourtant aujourd'hui
je peux pas chanstiquer
maquiller ma peine
une bien réelle
légère
mais là
nuage échappé du peloton
compagnon de poche
a l'effiloche
dans le ciel d'été
oh fors les amateurs
de la série noire de ma génération
son nom disait pas grand-chose
le bonhomme était plutôt discret
c'était même carrément Fort Knox
(a-t-il travaillé
dans les services secrets de la marine?
hum...no comment)
bien avant qu'eclatent
les éblouissants stylistes
ADG et Manchette
il était déjà là
dans l'ombre début cinquante
avec ses héros solitaires
et plus que désillusionnés
tueurs a gages
et marginaux errants
avec ce ton a lui
toujours écrit au présent
jamais un nom de famille
toujours un prénom
et prêt a le troquer
changer d'identité
pour un autre
de prénom
héros qui cherchaient une issue
une faille de lumière
en évitant les pièges a loups
les champs de mines
silhouettes esquissées
hors des conventions folkloriques
du genre
avec le milligramme de vécu
qui faisait toute la différence
oui
depuis trente ans
en dépit des purges sévères
des épurations salutaires
des passages par dessus bord
parmi les livres
qui vous "accompagnent"
vers le dernier îlot
les siens ont résisté
ils sont toujours là
sur mes étagères
et même les "incunables"
écrit sous le nom d'Yves Dieryck
et il se pourrait bien
que ce soir
je glisse un doigt accrocheur de poussière
sur la bordure jaune
des pages de la noire
années soixante
et refasse craquer
la petite musique
d'un indien silencieux
Francis Ryck est mort
http://aguillaume.blogsudouest.com/?s=Francis+Ryck
mardi 27 octobre 2009
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4 commentaires:
Cher Pierrino,
Avez-vous bien reçu ma proposition? J'attends toujours votre feu vert pour retoucher ces articles maintenant disparus...Puissent-ils contribuer à la (re)découverte de l'oeuvre de Ryck à travers ce blog...Dîtes-moi!
Bien à vous,
Clément
Oui ! Je vous avais donné mon feu vert. Envoyez-moi tout ce que vous voulez et je le publierai sur ce blog !
Je suis si heureuse de parcourir un espace dédié à Yvan..... Je l'ai connu quand j'avais une douzaine d'année, il habitait à Carros avec France, dans une petite maison avec du raisin framboise sur la tonnelle... c'était en 76... nous étions très proches, une rencontre pareille à cet âge on ne l'oublie jamais, nos conversations sont encore vives dans ma mémoire, nous nous sommes vus jusqu'à ce qu'il déménage de la rue Le Regrattier, nous avons pris un dernier verre dans un bistrot de son nouveau quartier, j'étais pressée, je ne suis pas allée l'aider à accrocher ses rideaux, j'ai quitté la métropole et j'ai appris sa disparition l'année dernière... Il me manque terriblement... sombre, grave et extrêmement drôle, malgré nos âges si différents nous étions deux éternels ados... A bientôt mon cher cher Yvan... ailleurs... Merci à toi Pierrino, d'accueillir ces témoignages et d'avoir créé cet espace qu'il mérite tant... Les souvenirs remontent, ça donne envie de les rassembler et de les fixer ici sur ton blog.....
Laurence
Ah oui Carros ! Pour moi, c'était un peu plus tard, en 80 ou 81, nous y avons passé 15 jours merveilleux avec Yves et France avec ma soeur.
Nous nous faisions des plateaux repas dans leur chambre pour regarder l'US Open et la finale Borg-Mac Enroe et la défaite de Borg que nous adorions.
Que de souvenirs ! Je pense qu'Yves m'avait parlé de vous. J'aimerais publier votre commentaire directement sur le blog si vous en êtes d'accord !!
Merci pour ce joli commentaire !
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